En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine. Il y a quelque chose d’inéluctable au film de procès. Dans un tel genre, on n’échappe pas, ou si peu, au cadre de la cour d’assises. À la fois une pièce où tout se joue selon des règles pré-établies, et une conduite narrative qui ne laissent que peu de place au spectaculaire. C’est une forme à la fois fixe et rassurante, soumise au protocole, à la procédure, mais qui dans le même temps va toucher à l’essence d’un crime tout en étant, comme le cinéma, le lieu où se racontent des histoires. Celle de l’accusation et celle de la défense.

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