Dicklove

Entre le mât chinois, agrès traditionnellement masculin, et la barre de pole dance, Juglair ne choisit pas. En vraie bête de scène, elle jongle avec les représentations de genre, dans une ode réjouissante à la liberté.

Comment définit-on le genre d’une personne ? Est-il déterminé, peut-on le choisir ? Mon comportement est-il le reflet de mon genre ou est-ce l’inverse ? Aujourd’hui, il existe une lutte entre d’une part les normes de genre dictées par les constructions culturelles, les dogmes religieux et le patriarcat et d’autre part un désir de décon- struire ces normes, d’exploser ces carcans trop serrés.

Au début du spectacle, Juglair nous raconte son vécu d’enfant entre garçon manqué et petite fille délurée. Elle monte ensuite sur scène pour déjouer ses identités et les nôtres. Entre travestissement intime et transformation performative, elle remue son corps pour déranger nos repères et ouvrir les possibles.

Avec son partenaire de jeu et musicien multi-facettes, tout en finesse, Juglair place le corps, ses définitions, projections et transformations au centre de son travail et transcende les représentations liées à nos genres. Avec l’indéfinissable comme leitmotiv, elle nous offre le goût d’une liberté possible.

« Féminin ? Masculin ? Les deux à la fois ? Ni l’un ni l’autre :  qui suis-je ? De la gym à l’école à l’éclate en soirée, Juglair fait le tour de nos représentations mentales pour tout exploser de manière très personnelle. Totalement réussi. » - Frédéric Chapuis, Télérama